« À nos lecteurs.
Nous présentons aujourd’hui au public le premier numéro du premier journal industriel absolument autonome qui se publie dans le grand-duché du Luxembourg. »
C’est avec ces mots que le tout premier « écho de l’industrie » marque son début dans ce qui est aujourd’hui l’histoire centenaire de la FEDIL. L’écho des entreprises que vous tenez actuellement entre vos mains ou que vous êtes peut-être en train de consulter en ligne fête 100 ans.
100 ans ! Depuis 1920, plus de 1000 éditions de l’écho ont vu le jour. Si l’organe de la FEDIL a évolué en termes d’aspect et de forme au fil des années, son dévouement aux questions économiques et sociales est resté inchangé.
Lors de sa première publication en août 1920, l’écho se présentait sous forme de revue paraissant mensuellement, rythme qu’il a pu maintenir jusqu’au déclenchement de la deuxième guerre mondiale. L’année 1940 marqua un tournant angoissant dans l’histoire du pays. En effet, le 10 mai 1940, le Luxembourg qui représentait le chemin le plus court vers les Ardennes, cœur de l’offensive allemande en Belgique et dans le Nord de la France, a été est envahi par les troupes allemandes. Le dernier écho de l’année paraît encore tout juste quelques jours avant l’invasion, à la suite de quoi il sera plongé dans un silence forcé de quatre ans.
Si l’écho a été créé au lendemain de la première guerre mondiale pour documenter les efforts d’une Fédération des Industriels Luxembourgeois fraîchement créée dans le but de redresser l’économie du pays, sa mission se poursuit à l’aube de la libération en 1944. L’écho lève de nouveau sa voix et dresse un tableau noir de l’économie nationale profondément meurtrie par les dommages de guerre causés par l’occupant nazi. L’écho appelle à « l’union sacrée et à la solidarité nationale » pour reconstruire le pays. La réorientation de la politique étrangère du Luxembourg et sa stratégie de diversification industrielle permettent au pays ainsi qu’au secteur de l’industrie de se positionner comme acteur dans la communauté internationale.
Pendant ce temps, l’écho reflète ces développements en changeant d’aspect. En 1968, la nouvelle version affiche une page de couverture travaillée et un sommaire clair dans lequel on décerne déjà quelques-unes des rubriques actuelles, notamment l’éditorial, la présentation d’une entreprise membre ou encore le format interview.
Faisant partie intégrante du paysage médiatique du pays, l’écho témoigne aussi d’autres changements intéressants à observer, notamment sur le plan de la communication visuelle. Bien qu’il soit difficile d’en déterminer la naissance, des traces ayant été retrouvées qui remontent jusqu’à l’Antiquité, on remarque que son développement s’accélère avec l’industrialisation dont la production mena à l’essor du marché de la distribution et de la consommation. Les avancées technologiques continuent de faire évoluer le design graphique et permettent aux marques d’exprimer des concepts plus complexes. Si des annonces publicitaires étaient présentes dès le début dans l’écho, celles-ci passent du noir et blanc en couleur transformant la mise en page du magazine.
Dans les années 1990, l’écho change encore de visage. Désormais, il affiche une image de couverture représentant le Luxembourg mis en avant sur le continent européen. Le message est clair en ce début de décennie : le secteur industriel au Luxembourg se porte bien et l’optimisme général règne. Par la suite, l’écho prend l’habitude d’adapter sa couverture à l’actualité traitée. Son logo change, son format aussi. La revue mensuelle devient bimensuelle et s’ouvre encore plus au monde en se digitalisant.
De 1920 à 2020, l’écho s’est transformé à l’image de sa fédération et de l’histoire en mouvement. Mais sa noble mission de porter haut et fort la voix de l’industrie perdurera.